Transposition par l'Horloger de la Croix-Rousse du volume relatif à l'horlogerie page 6 colonne de gauche de l'encyclopédie de Diderot et d'Alembert
…ci les doubles boîtes, les timbres, et tous les secrets employés pour rendre des ouvrages plus difficiles à être démontés et réparés ; de l’autre ses vains ornements qui embellissent l’ouvrage sans le rendre meilleur ; enfin il composa, si l’on peut dire ainsi, une horlogerie mixte, en la rendant plus simple dans ses effets, plus aisée dans sa construction, et plus facile à âtre réparée et conservée. Et si son génie fut moins propre aux inventions tendant à rendre les montres plus justes, il ne s’est pas moins acquis beaucoup de célébrité par l’amour de son art, son application à faire des recherches, et par ses heureuses tentatives.
L’on peut distinguer cinq parties essentielles dans l’horlogerie.
-
La force motrice de la pesanteur ou du ressort.
-
Les engrenages qui transmettent cette force sur le régulateur.
-
L’échappement et son mécanisme pour entretenir le mouvement avec le moins de force sur le régulateur.
-
Le régulateur et sa figure pour l’intensité de la puissance.
-
La quantité de vibrations qu’on doit donner aux montres.
A s’en rapporter même à l’éloge fait par le fils du célèbre français dont on vient parler, n’est-il pas surprenant qu’il n’ait fait aucunes découvertes ni perfectionné aucun de ces objets ?
Les Genevois se sont distingués dans le nombre d’habiles ouvriers qu’il a occupés : ils se perfectionnaient plus d’un an à paris, qu’ils n’auraient fait en dix ans à Londres, car l’on sait que les Anglais se font autant d’honneur de faire mystère de tout, que les français de n’en faire de rien.
Ce règne qui ne le cède point au précédent sur le progrès des beaux-arts, a de plus l’avantage d’avoir produit toutes sortes de pièces d’horlogerie, qui ont mérité l’approbation de l’académie royale de sciences, tant par la beauté de l’exécution que par la théorie qui a conduit l’artiste.