Transposition par l'Horloger de la Croix-Rousse du volume 8 page 301 colonne de droite de l'encyclopédie de Diderot et d'Alembert
… le rouleau et la lanterne du remontoir, qui sont construits de même que dans le mouvement, excepté cependant que la grande roue a des chevilles au nombre de 9, qui servent à lever la bascule du marteau ; 12 est la seconde roue, 21 est le pignon du volant, et 18, 19 le volant ; 6, 5, 9 est la bascule du marteau, dont la partie 9, comme on peut le voir dans la tige, s’avance sur les chevilles ; r9a est la première détente mobile dans les points c et b : cette détente a une partie a, qui doit s’avancer dessous la partie 3, 21 du volant. SUT♁ est la seconde détente, dont la partie ♁ ou le compteur entre dans les entailles du chaperon. La cheville u sur la tige du pignon du volant forme l’arrêt de la sonnerie ; lorsque la première détente r9a est levée par la roue de cadran, elle élève au moyen de la partie S la détente ST, et la dégage de la cheville u ; mais, dans le même moment, le volant est arrêté par la partie 21, 3, qui rencontre la partie a de la première détente, de sorte que la sonnerie ne peut partir que lorsque cette détente n’étant plus soutenue par la cheville de la roue de cadran, elle tombe et dégage le pignon du volant. Les nombres sont 81 à la grande roue, 9 à la lanterne, dans laquelle elle engrène. Quant à la seconde roue et au pignon du volant, leur nombre est indéterminé. Voyez là-dessus l’article SONNERIE. La roue de compte a 90 ; le pignon, dans lequel elle engrène, fixé sur l’extrémité de l’arbre de la grande roue a9 ; de façon qu’un tour du chaperon équivaut à 90 coups de marteau, nombre de coups qu’une horloge doit sonner dans 12 heures, lorsqu’elle sonne les demies. Voyez l’article SONNERIE.
Les grosses horloges anciennes ne différent point essentiellement de celle-ci quant aux roues du mouvement, de la sonnerie, au volant et aux détentes, etc. mais elles en différent beaucoup à l’égard de la cage et de la manière dont les roues y sont placées. Cette cage est composée d’onze pièces ; savoir, de cinq montants, de quatre piliers, et de deux rectangles, l’un supérieur, l’autre inférieur, semblables à-peu-près à celui de l’horloge que nous venons de décrire ; chaque rectangle est ajusté et retenu avec les piliers de la même façon que les barres BC, AD, avec les barres CD, AB, ils ont chacun au milieu une traverse comme EF, qui sert à affermir le montant du milieu. Deux autres montants sont placés au milieu des petits côtés des rectangles, de sorte que ces trois montants sont sur la même ligne, et vis-à-vis les uns des autres : ils servent à soutenir les roues de la sonnerie et du mouvement. Le quatrième montant est placé sur l’un des deux côtés des rectangles ; son usage est de soutenir la roue de compte, et le pignon qui la fait tourner. Le cinquième montant est opposé à celui qui porte la roue de compte, et sert à porter la roue de cadran ou l’étoile qui la doit faire tourner. Il suit de cette disposition des montants dans les grosses horloges ordinaires, que les roues du mouvement et de la sonnerie ne peuvent être placées autrement que dans la même verticale, ou à peu-près, d’où il arrive que le frottement produit par le poids sur l’axe de la grande roue, est beaucoup plus grand qu’il ne pourrait l’être ; inconvénient qui ne subsiste point dans l’horloge de M. le Roy, et qui est d’autant plus considérable que la grande roue est obligée de faire un tour par heure, pour faire détendre la sonnerie. Pour bien comprendre la raison de ceci, imaginez qu’il y ait une puissance en P, qui tende à faire tourner la grande roue, et que la roue H dans le pignon de laquelle elle engrène, au lieu de se mouvoir, soit arrêtée fixement ; il est clair que l’on peut supposer que le fuseau e sur lequel la dent porte, est le point d’appui de la grande roue, et qu’étant entraînée en bas par la puissance P, son pivot en conséquence ...