Cadran

Cadran de comtoise

Le cadran tel que nous le connaissons aujourd’hui a connu une grande évolution selon les époques et les pays. A la fin du XVIème siècle la journée suisse est partagée en quatre fois six heures et le cadran est parfois divisé en six. Dans le même temps les Allemands le divisent en deux fois douze heures tandis que la division en 24 heures est appelée ‘’à l’Italienne’’. Les Hollandais utilisent, eux, un cadran en demi-cercle gradué, de 6h en 6h avec le 12 au milieu. La présence d’une seule aiguille modifie également la graduation. En effet pour indiquer la minute on divise l’espace entre chaque heure en quatre portions correspondant à chaque quart d’heure et c’est la position de l’aiguille des heures qui permet d’évaluer la valeur indiquée. Exemple juste après le premier quart il est 16 ou 17 minutes, un peu avant le deuxième quart  27 ou 28, etc. Dans certains cadrans, comme celui représenté ici (en faïence), la graduation en 48 perdure avec ses traits de ½ heure caractéristiques alors qu’apparaît sur le pourtour une graduation de la minute. Le cadran est à l’origine un disque en étain, en argent, en laiton ou en bronze. L’émail arrive après sur les cartouches, petites plaques indiquant les heures.

Cadran à cartouches de cartel

On voit ensuite apparaître le cadran dit treize pièces, douze secteurs portant chacun une heure et un disque central. Enfin en 1750 l’amélioration de la technique des émaux permet la réalisation de cadran d’une seule pièce.
Nouvelle division du cadran en 1793 puisque la Convention essaie d’imposer les heures révolutionnaires qui correspondent à un dixième de la journée et non plus un vingt-quatrième. Les pendules affichent souvent les deux notations mais le système peu pratique est rapidement abandonné. Dans le même temps on innove également avec l’utilisation de cadrans tournant dans le plan horizontal. Les émaux de Coteau et Dubuisson sont célèbrent pour la richesse de leurs couleurs nécessitant jusqu’à 7 passages au four pour les différentes vitrifications de chaque couleur étagées entre 600 et 1000 degrés.
Le début du XIXème voit le retour de simple cerclage en émail ou de cadran entièrement en métal comme dans les toutes premières horloges.
Vers la fin du XIXème la fabrication de masse de pendules économiques amène les cadrans en carton.